Vers une redéfinition du mot « grain » et une hybridation des textures
Auteur : HERITIER-SALAMA Magda
Directeur(s) de mémoire : Alain Sarlat
Cinéma
Résumé : De plus en plus, le mot « grain » est employé à propos du « bruit » numérique. Cette étude, Vers une redéfinition du mot « grain » et une hybridation des textures, s’appuie sur le glissement sémantique de ce terme pour mettre en évidence l’évolution de notre rapport à la texture de l’image cinématographique, au travers de pratiques et de films récemment tournés.
Elle trouve son origine dans l’observation d’un paradoxe. Alors que les technologies permettent de fabriquer des images toujours plus définies, certains s’appliquent à réintroduire des défauts dans ces images, par la méthode d’ajout de grain en postproduction. En parallèle, il me semble que les films aujourd’hui tournés en argentique s’attachent à la granulation de la pellicule de façon plus appuyée qu’avant.
Ces pratiques questionnent la notion de texture d’une image, dans un contexte où le basculement vers les technologies numériques peut être considéré comme achevé. J’ai voulu dans un premier temps analyser quelles sont les possibilités d’efet de texture dans le paysage cinématographique actuel. Cette considération m’a amenée ensuite à m’interroger sur ce que peut apporter la texture de l’image, tant esthétiquement que narrativement.
Ce mémoire se propose d’expliquer les bases techniques du sujet, entre autre par la définition du grain argentique et du bruit numérique, pour pouvoir dans un deuxième temps mieux le questionner.
Mots-clés : Grain / Bruit / Texture / Image / Hybridation / Argentique / Numérique / Esthétique / Outil narratif
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Abstract: The word « grain » is being used more and more frequently as regards to mechanical « noise ». This study, Towards a new definition of « grain » and the hybridisation of textures, has its
origins in the semantic shift of these term in order to highlight the evolution of our relationship with the texture of cinematographic images, via industry practices and recent films.
This study was formed from the observation of a paradox: whilst current technologies enables us to produce images which are more and more defined, certain individuals are nevertheless attempting to reintroduce faults into these images by employing the grain method in post-production. Simultaneously, it would appear as though films now produced using silver-based film
employ more granulation of film than they did so previously.
These methods call into question the idea of the texture of an image within a context where the shift towards digital technologies can be considered as having been already achieved. Firstly, I wanted to observe what the possibilities are of a textured effect within the current cinematographic landscape. This question then led me to examine what can be used to bring texture to an image, both from an aesthetic and a narrative standpoint.
This dissertation attempts to explain the technical fundamentals of the subject via the definition of grain in silverbased film and in digital noise, amongst others, in order to then better analyse it.
Keywords: Grain / Noise / Texture / Image / Hybridisation / Silver-based film / Digital / Aesthetic / Narrative tool
