Etude pour la création d’une bande dessinée sonorisée

Résumé : La bande dessinée est l’art de la séquence et de la narration par l’image fixe. Ces dernières années, avec le développement des médias numériques et d’internet, elle a connu un nouvel essor diversifiant ses formes et croisant de plus en plus ses médias voisins. Souvent qualifiée d’hypermédia, la bande dessinée numérique peut être considérée comme un nouveau média à part entière, un dérivé s’exprimant selon les codes de la bande dessinée papier. Hypermédia renvoie aussi à une « augmentation > du média de base, par exemple en le couplant à d’autres médias. Alors peut se poser la question de l’intégration d’une bande sonore à une bande dessinée numérique. Des problématiques s’imposent à nous, notamment celle de l’ajout de son – matériau temporel en puissance – sur un art totalement visuel, et en séquences d’images fixes. Le son s’exprime dans la durée, comment l’associer à une séquence d’images fixes ? Un tel ajout est-il pertinent ? Et dans quelle mesure peut-on éviter la redondance entre ce qui est exprimé à l’image et l’ajout du son ? L’objet de ce mémoire est donc d’étudier la construction narrative d’une bande dessinée, et des évolutions amenées par le numérique à cette narration. A l’issu de cette étude, l’idée est de trouver une façon pertinente d’intégrer le son à la bande dessinée numérique, gardant les caractéristiques du média dans une nouvelle forme. La partie pratique accompagnant le mémoire est donc une création – originale, créée pour une diffusion en tant que bande dessinée numérique sonore – d’une bande dessinée, mettant à l’oeuvre les conclusions de l’étude théorique du mémoire.