La photographie du privé, comme matière première et moteur de nouvelles écritures photographiques à l’ère contemporaine
Auteur : SELLEM Amanda
Directeur(s) de mémoire : Samuel Bollendorff
Photographie
Résumé : La photographie intime, celle du privé, que nous partageons dans notre entourage, a changé au fil des évolutions technologiques et de nos usages personnels depuis qu’elle est entrée dans nos moeurs. Cette photographie accompagne notre quotidien, tout au long de notre vie ; à l’origine rangée dans des albums de famille ou gardée précieusement dans un portefeuille, elle s’exporte au public. La photographie du privé alimente le flux d’image en continu sur les plateformes des réseaux sociaux, entrainant alors un plus grand intérêt pour ces photographies en devenir d’archives que pour celles qui sont en devenir d’être produites. L’essor de la pratique de la réutilisation de ces photographies s’impose alors dans la sphère artistique. L’exploitation de photographies d’archives personnelles prend différentes formes et raisons, les artistes réinventent le récit photographique à partir d’une matière première déjà présente. Ils exécutent à la fois un travail d’enquête et de vérité pour mener des réflexions identitaires, autobiographiques, testimoniales mais aussi imaginaires. Notre pensée s’attachera aux enjeux de ces diverses exploitations et réappropriations des photographies du privé dans l’ère du contemporain. Ce travail implique la notion de la photographie du privé dans son usage au sein de notre intime et de sa place chez les artistes. Entre documentaire photographique et récit fictif, cette photographie est réutilisée pour la création de nouvelles écritures artistiques sur une pluralité de supports.
Mots-clés : archives, documentaire, exploitation, fiction, images, numérique, photographie, privé, readymade, réappropriation, vernaculaire.
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Abstract: Intimate, private photography, the kind we share with our immediate entourage, has changed as both technology and our personal practice have advanced. These photographs which document our lives, day in day out, were originally arranged in albums or preciously kept in wallets, but have now gone public. Private photography supplies the constant stream of images on social media platforms, leading to a greater interest in those photographs forming an archive, rather than in creating new ones. The rise in the practice of reusing these photographs has become common in the realm of the arts. Exploiting personal archives takes different forms for different reasons, with artists reinventing narratives from a pre-existing raw material. They investigate the truth in order to reflect on identity, autobiography, testimonials but also the imaginary. Our thoughts will connect to whatever’s at stake when exploiting and reappropriating private photographs in the contemporary era. This work involves the notion of the use of private photographs in an intimate environment and of their place in the work of artists. Between photographic documentary and fictional narratives, these photographs are reused to create a new artistic writing in multiple shapes and forms.
Keywords: archives, documentary, digital, exploitation, fiction, imagery, photograph, private, readymade, reappropriation, vernacular.
