La prise de vue sous-marine au cinéma


Date : 2024
Auteur : Pierre BRUNON
Directeur(s) de mémoire : David Grunberg & Jacques Ballard

Cinéma

Résumé : De l’histoire des techniques aux défis modernes, en passant par les solutions créatives en décors naturels et artificiels, ce mémoire offre une vision complète de la prise de vue sous-marine au cinéma en ayant comme problématique « Comment les contraintes du milieu sous-marin influencent-elles les cinéastes dans leurs ambitions de mise en scène ? »
Dans une première partie nous verrons l’histoire des techniques sous-marines. Le cinéma et l’exploration sous-marine ont des origines communes, remontant aux premières représentations des mondes sous-marins avant 1920. Au début du XXème siècle les premières prises de vue sous-marines en aquarium voient le jour. Les années 1930 et 1940 marquent le début de la plongée moderne et les premiers films sous-marins de pionniers comme Jacques-Yves Cousteau et Hans Hass. Les années 70 et 80 sont marquées par une explosion des techniques cinématographiques sous-marines, avec des réalisateurs comme Spielberg, Cameron et Luc Besson qui ont intégré ces techniques dans leurs oeuvres, rendant le monde sous-marin plus accessible au cinéma.
Dans la deuxième partie, le mémoire traite des effets de l’environnement aquatique sur le corps humain et les images cinématographiques. La plongée sous-marine impose des limites de sécurité qui se confrontent aux ambitions des réalisateurs. Les contraintes physiques incluent entre autres la réfraction de l’eau, qui affecte la qualité optique des images, et l’absorption, qui influence le rendu des couleurs. Pour étudier la réfraction, des essais en piscine seront réalisés pour comparer les différentes solutions techniques existantes à l’heure actuelle qui sont utilisés en tournage de cinéma. Pour mesurer l’absorption de l’eau, des essais à l’aide d’une mire de couleur seront réalisés en décor naturel.
Dans sa troisième partie, consacrée au milieu naturel, le mémoire explique les principes majeurs qui se dresse face aux opérateurs qui souhaitent filmer en pleine mer ce qui les poussent à trouver des solutions esthétiques inédites. Les décors sous-marins suivent des lois radicalement différentes de celles du monde terrestre, influençant la composition des images. Nous traiterons ainsi de la préparation du matériel, du travail de lumière naturelle et de l’apport de la lumière artificiel. La troisième partie est l’occasion de comparer les différentes solutions optiques mais cette fois en milieu naturel. Enfin cette partie du mémoire sera l’opportunité de rencontrer Philippe Ros pour un entretien autour du travail en milieu naturel pour Océans.
Dans sa dernière partie consacrée au décor artificiel, le mémoire présentera la partie pratique de mémoire réalisée à la fosse d’Argenteuil en partenariat avec la Sous-Exposition qui cherche à illustrer les possibilités esthétiques de la prise de vue en studio. Au travers d’un entretien avec Jacques Ballard autour de son travail pour « The Deep House » nous verrons que la fabrication d’un décor immergé, apporte de nouvelles possibilités de mise en scène mais aussi de nouvelles contraintes, telles que la corrosion des matériaux et des défis de communication à résoudre. Enfin nous reparlerons d’Océan avec Philippe Ross pour aborder la recréation d’un milieu naturel aquatique en studio.

Mots-clés : Prise de vue sous-marine, Cinéma, Eau, Techniques, Aquatique, Phénomènes optiques, Milieu naturel, Lumière naturelle, Projecteurs, Studio.

Lire le mémoire


Lire le mémoire

Mémoires similaires