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L’évolution de l’ergonomie des caméras et la pratique du cadre : les cinéastes et la caméra portée
Auteur : ROUX Louis
Directeur(s) de mémoire : Tony Gauthier & Giusy Pisano
Cinéma
Résumé : Dans ce mémoire de fin d’étude, j’ai choisi de confronter l’évolution des caméras et la pratique du cadre en caméra portée. En effet, l’analyse des mouvements cinématographiques qui ont jalonné l’histoire du cinéma, n’est pas toujours mise en parallèle avec les évolutions techniques. Bien que l’on mesure facilement l’impact de l’arrivée du sonore et de la couleur, les mutations ergonomiques des caméras depuis la création du cinéma ont modifié les pratiques des cinéastes.
Les films qui ont marqué l’histoire du cinéma français par une utilisation toute particulière du cadre et du mouvement, en dehors du talent des cinéastes qui les ont réalisés, sont de façon quasi systématique liés à une évolution technique et ergonomique de l’outil caméra à leur époque de création. Abel Gance n’aurait pas pu tourner Napoléon (1927), sans les innovations des caméras Debrie ; La Nouvelle Vague n’aurait pas eu la forme esthétique qu’on lui connaît sans l’arrivée des caméras légères et auto-synchrones ; Claude Lelouch n’aurait pu développer son style cinématographique centré sur la libération du scénario, des acteurs et de la caméra sans l’Arrifex 35 BL ; et Alain Cavalier n’aurait pu trouver la forme la plus aboute de son cinéma sans les caméras DV. Les mouvements esthétiques et la technique sont indissociables dans le travail cinématographique. Ces évolutions de l’ergonomie des caméras au service d’une esthétique et d’un metteur en scène ont été possibles également grâce à des techniciens comme André Debrie, André Coutant ou Jean-Pierre Beauviala.
Il en est de même aujourd’hui avec les nouveaux outils qui sont apparus avec le cinéma numérique. Ce sont toutes ces corrélations entre la technique et l’esthétique au cinéma que j’aborde dans ce mémoire autour la pratique de la caméra portée.
Mots-clés : Cadre, Caméra à l’épaule, Caméra portée, Caméra légère, Cinéastes, Ergonomie, Esthétique, Évolutions, Mobilité, Mouvement
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Abstract: In this thesis, I have chosen to confront the evolution of cameras and practice framework in hand-held cameras. Indeed, the analysis of cinematic movements which marked the history of cinema, is not always paralleled with the technical developments. Though we measure the impact of talkies and color movies, th e ergonomic mutations of cameras have changed filmmakers’ practices.
Movies which marked the history of French cinema by a particular practice framework and movement, are ofen linked to technical and ergonomic developments of cameras. Abel Gance couldn’t shoot Napoléon (1927) without Debrie’s camera innovations ; the French New Wave could not have had its a particular aesthetic form without light and synchronous cameras ; Claude Lelouch couldn’t have developed his cinematic style without the Arrifex 35 BL ; and Alain Cavalier couldn’t have made Le Filmeur (2005) without DV cameras. Aesthetic movements and techniques are inseparable in the cinematographic work. These ergonomic evolutions of cameras for an aesthetic style and for filmmakers were possible thanks to technicians such as André Debrie, André Coutant or Jean-Pierre Beauviala.
It is the same today with the new tools that have emerged with digital cinema. In this thesis, I
have tackled the connections between the techniques and aesthetics.
Keywords: Camera, Ergonomic, Evoluton, Filmmaker, Hand-held camera, Light camera, Mobility, Movement, Shoulder camera