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L’IMAGINAIRE EN NOIR ET BLANC. USAGES DU NOIR ET BLANC AU CINEMA ENTRE 2009 ET 2019
Auteur : RAFFIN Clément
Directeur(s) de mémoire : John Lvoff
Cinéma
Résumé : Les dernières années ont vu un regain d’intérêt pour l’image noir et blanc. Les cinéastes d’aujourd’hui continuent à s’approprier ce matériau qui n’a jamais été complètement écrasé par le modèle dominant de la couleur. Presque toujours associé à l’idée de passé, souvent à une forme d’ascétisme, il n’est pas pour autant dénué de qualités graphiques grâce à son aspect distanciatif.
Le noir et blanc contemporain n’est pas cloisonné : nombreux sont les films en noir et blanc qui se permettent des incursions dans la couleur. Il faut dire que les outils techniques sont bien souvent les mêmes : les caméras numériques voient toutes en couleur. Mais ce qui est en jeu dans la perception d’une image noir et blanc est l’impression de relief.
Longtemps associée au rêve, l’image en noir et blanc entretient des liens singuliers avec l’imaginaire : y habitent fragments du passé, visions cauchemardesques, ombres et fantômes. Elle laisse libre cours aux idées des cinéastes, et invite le spectateur à une perception
active, tactile, du cinéma.
Mots-clés :noir et blanc, imaginaire, couleur des rêves, cinéma muet, stylisation, direction de la photographie, vision computationnelle, psychophysique de l’image, sensitométrie.
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Abstract: Black-and-white cinematography has seen a surge in recent years. Today’s filmmakers still show interest for a technique that was never quite outdated by the overwhelming colour. Making an extensive use of its deep bond with the past, while also recalling a form of asceticism ; black-and-white imagery has plenty graphical qualities to offer, particularly through its distancing effect.
Modern-day black-and-white cinematography isn’t secluded : many are the black-andwhite films that allow an occasional glimpse of colour. One has to notice that most technical tools are nowadays the same : all digital cameras capture colours. What is at play in one’s perception of a black-and-white image is the impression of depth.
Once associated with dreams, black-and-white imagery is deeply rooted in our imagination : there live images of the past, nightmarish visions, shadows and ghosts. It gives free rein to the filmmakers’ ideas, and invites the audience to an active, haptic perception of cinema.
Keywords: Black and white, imaginary, color of dreams, silent films, stylization, cinematography, computational vision, image psychophysics, sensitometry.