Sortie au cinéma de PATERNEL de Ronan TRONCHOT (Ciné, 2010)


Ronan TRONCHOT, ancien du Master Cinéma, promotion 2010, réalise son premier long métrage qui sort au cinéma le 27 mars : PATERNEL, avec Grégory GADEBOIS, Géraldine NAKACHE, Lyes SALEM et Anton ALLUIN.

Synopsis : Dans une petite ville du centre de la France, Simon est un prêtre dévoué à sa paroisse. Au cours d’une messe, Louise, qu’il n’avait pas revue depuis son séminaire, il y a des années, refait surface. Elle lui présente Aloé, enfant de 11 ans, dont il est le père. Cette nouvelle va bouleverser son quotidien : peut-il être un bon prêtre pour ses fidèles, et un bon père pour son enfant ? Simon va tenter de convaincre les plus hautes instances de l’Église que sa vocation est compatible avec l’amour paternel.

 

Au générique du film, beaucoup d’anciennes et anciens ont collaboré :

  • Brice MORIN – 1er assistant réalisation (ciné, 2003)
  • Niels BARLETTA – mixage (son, 2010)
  • Damien TRONCHOT – montage son (son, 2006)
  • Jean-Barthélemy VELAY – son (son, 2006)
  • Antoine VIALLEFOND – prise de son (son, 2010)
  • Louise LEGAYE – 1ère assistante caméra (ciné, 2014)

Production : Les Films Du Clan / Distribution : KMBO

Ronan TRONCHOT a répondu à quelques questions à l’occasion de la sortie du film.

Parlez-nous de votre parcours depuis la sortie de l’École jusqu’à la concrétisation d’un tel projet ?

À la sortie de l’école, je me suis orienté vers le montage image. J’ai découvert à l’école en montant les exercices de fiction et de documentaire, la puissance narrative du montage. J’ai travaillé pendant plusieurs années comme assistant monteur et j’ai pu observer de nombreux réalisateurs (Anne Fontaine, Xavier Giannoli, Philippe Lioret, Lucas Belvaux…) tout en étant chef monteur sur plusieurs court-métrages puis sur des long métrages (Deux, Sparring, Le grand partage, etc…). Parallèlement à mon activité de monteur, j’ai réalisé deux court-métrages (Novembre, en 2012 et Dans La forêt lointaine, en 2014) produit par Charles Philippe et Lucile Ric. Cette collaboration s’est poursuivi sur le projet de premier long métrage. On partage le même désir de cinéma, l’envie de faire des films avec des histoires et des intrigues fortes qui résonnent en chacun.

PATERNEL aborde un sujet étonnant, comment cette histoire vous est-elle venue ?

L’idée de Paternel est arrivée peu de temps après la mort de mon grand-père. Je viens d’une famille catholique, en Bretagne. J’ai souvent croisé des prêtres pendant mon enfance, et, au décès de mon grand-père, très pratiquant, ma grand-mère a fait venir un prêtre pour les derniers sacrements. J’ai discuté avec lui, je l’ai observé et observé son rôle auprès de ma famille, dans l’accompagnement, dans l’écoute. Je me suis dit qu’on ne montrait jamais cet aspect de la religion, de la vocation de prêtre au cinéma. Ça m’a donné l’envie de creuser, de m’éloigner des clichés et des caricatures. D’autre part, mes deux court-métrages abordaient le thème de la paternité. Les deux sujets se sont rejoints dans une question: que se passe-t-il si un prêtre découvre qu’il a un enfant, un enfant qu’il a eu avant d’être ordonné? En cherchant, j’ai vu qu’on était dans une zone grise, que la réponse n’était pas claire. C’était pour moi, un bon point de départ pour imaginer une histoire, des personnages.

Sur le film, vous avez collaboré avec plusieurs anciennes et anciens de l’École. Aviez-vous déjà travaillé avant avec les personnes, comment ces choix se sont-ils faits ?

J’ai toujours travaillé avec la même équipe son depuis mes premiers court-métrage. Tous sont issus de Louis Lumière. Jean-Barthélémy Velay comme chef opérateur du son, Damien Tronchot au montage son et à la musique et Niels Barletta au mixage.
Nous allons dans la même direction. Un travail en nuance où chaque détail à son importance. Avec mon frère, on envisage la musique et le montage son comme un seul et même travail. La musicalité des voix des comédiens, des mots, des sons que l’on entend ou pas s’accordent avec la musique pour servir l’émotion et le sujet. Avec Bart et Niels, il y a une confiance. J’aime la façon dont ils envisagent les films et les rapports humains. On est amis. C’est très important pour moi de travailler avec des amis.

Le tournage du film comprenait-il des enjeux techniques particuliers ?

Le plus gros enjeu du tournage était de faire un film avec un budget restreint et que cela ne se voit pas. Pour cela, il y a eu beaucoup de travail en amont pour découper le film et le penser au maximum. Dans cette économie, il n’y a pas le luxe de l’imprévu. J’avais en tête tous mes plans, tout était millimétré pour me donner toute la matière au montage. Il fallait penser la lumière dans cette économie, ce qui n’est pas simple quand on doit filmer une église avec 90 figurants. Du choix des décors au choix des plans, on a tout bossé avec mon chef opérateur Antoine Chevrier pour trouver la cohérence de la mise en scène avec le scénario.

Un souvenir de tournage à partager ?

On a tourné en haut du clocher de la cathédrale Saint Germain d’Auxerre. Emmener toute un équipe dans un escalier en colimaçon de 60cm de large un lundi matin à 8h, c’était assez folklorique. Arrivé là haut, on a cette vue magnifique sur la ville et la campagne environnante. C’était assez magique.

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